Alors que le lancement de la téléphonie de 3e génération est suspendu au règlement du dossier Djezzy, le Groupe Algérie Télécom (AT) promet, lui, de lancer la 4G sans fil en mode fixe avant la fin de l’année en cours. «Nous avons lancé un appel d’offres pour le déploiement d’un réseau 4G de type LTE en mode fixe», a indiqué Azouaou Mehmel, P-dg du Groupe AT dans un entretien accordé à l’APS. Cette technologie sera destinée, dans un premier temps, aux professionnels, du fait de son coût élevé, et une fois l’investissement amorti elle sera élargie au grand public, a-t-il précisé. Algérie Télécom a déjà lancé un appel d’offres pour l’acquisition d’équipements pour un investissement évalué entre 40 et 50 millions d’euros et destiné, dès le départ, à 150 000 abonnés, selon lui.
Parallèlement à ce nouveau produit, AT entend améliorer sensiblement le débit de la connexion d’ici 2014, souligne Mahmel. «En 2014, il y aura une amélioration sensible dans les services offerts par AT, notamment la connexion Internet du fait des extensions de réseau déjà entamées», a-t-il dit. Pour ce faire, Mehmel a indiqué que son groupe est en train d’investir «massivement» dans la modernisation de ses équipements, notamment après le «soutien inestimable» des pouvoirs publics à AT concrétisé en un financement de 115 milliards de dinars à taux bonifié. Ces investissements permettront aussi à AT de préserver ses parts de marché intactes après l’introduction de la 3G. Il fera remarquer d’ailleurs, que la 3G «ne va pas porter préjudice à AT» et «ne détrônera pas ou concurrencera l’Adsl filaire», car AT entend atteindre des débits «beaucoup plus importants que la 3G ne pourra pas égaler».
L’opérateur public va introduire en outre des «offres segmentées» en matière d’accès à Internet afin de fournir un service en fonction du type d’utilisation et du volume de connexion. «Ce procédé permettra d’adopter une politique plus équilibrée en terme d’usage et plus juste envers les clients», a-t-il dit, assurant toutefois le maintien de l’offre illimitée. Sur le plan tarifaire, AT va également encourager ses clients à migrer vers des débits supérieurs tout en adaptant les offres à chaque client et chaque usage.
Evoquant la situation financière de l’entreprise, Azouaou Mehmel a précisé que l’ouverture du capital du groupe «n’est pas d’actualité et reste du ressort du propriétaire à savoir l’État». Il expliquera, dans ce sens, que «toute ouverture du capital suppose un besoin d’argent et de financement ce qui n’est pas le cas présentement d’AT». Le groupe a, par ailleurs, engagé des actions pour recouvrer des créances auprès de fournisseurs d’accès à Internet et des opérateurs spécialisés dans la terminaison d’appel, a fait savoir Mehmel ajoutant que le litige opposant AT à l’opérateur privé des services Internet Eepad, est toujours en justice. «AT et Eepad ne sont pas parvenus à un arrangement à l’amiable, la dette globale étant évaluée à 4,5 milliards de dinars, alors que la justice a tranché pour 2,4 milliards de dinars», a-t-il expliqué.